28 août 2013

Salade de quinoa à la mangue poêlées et vinaigrette au gingembre


Je me demande.
Pourra-t-on encore enfiler son maillot de bain et barboter dans l'eau du lac ?
On dirait qu'il fait froid.







Ingrédients pour 2 personnes:

Vinaigrette
  • 3/4 cs de gingembre râpé
  • 2 cs de vinaigre de vin blanc
  • une pincée de coriandre moulue
  • une pincée de piment moulu
  • 3/4 cs de miel liquide
  • un filet de jus de lime
  • 2 cs d'huile d'olive
  • sel et poivre du moulin

Salade
  • 170 g de quinoa
  • un peu de piment rouge finement émincé
  • 1 belle mangue (si petite, 2)
  • 1/2 grenade (plutôt petite) égrainées
  • 1 cs de graines de fenouil
  • 2 belles tige d'oignon nouveau finement ciselées
  • quelques feuilles de coriandre fraîche ciselées (soyez généreux)
  • quelques feuilles de menthe fraîche ciselées (soyez généreux)
  • huile d'olive pour saisir la mangue

Disposer le quinoa et le piment rouge émincé dans une casserole et
cuire l'ensemble comme indiqué sur l'emballage. Mettre de côté, laisser refroidir.
Dans un petit bol, mélanger ensemble tous les ingrédients de la vinaigrette.
Goûter et rectifier l'assaisonnement si besoin.
Peler la mangue, la couper en tranches épaisses.
Chauffer un peu d'huile d'olive dans une poêle striée.
Disposer les tranches de mangue, parsemez-les des graines de fenouil, d'un filet d'huile d'olive
et saisir 3 minutes environ de chaque côtés, jusqu'à ce que les tranches soient bien marquées.
Réserver.
Dans un saladier, disposer le quinoa refroidi. Ajouter les herbes ciselées et l'oignon nouveau.
Bien remuer puis dresser sur les assiettes.
Décorer de tranches de mangue grillées et parsemer de graines de grenade.
Répartir la vinaigrette et laisser reposer 15 minutes sans remuer.
La sauce va pénétrer et parfumer la salade.

23 août 2013

Glace à la fraise, poivre noir et eucalyptus fraise-olida


Je ne me suis même pas rendue compte.
Nous n'avons mangé aucune fraise cet été.
La pastèque, les myrtilles, quelques cerises et des bananes arrosées de lime
ont constitué notre principale ressource en fruits.
La belle rouge est passée à la trappe.
Tentons d'en goûter un peu avant que l'automne ne la chasse.
Désolation. Certains arbres commencent déjà à changer de teinte...





Ingrédients pour 6 glaces (inspiration Smitten Kitchen)

  • 440 g de fraises
  • 90 g de sucre (ou plus)
  • 1 cc d'eucalyptus fraise-olida (ajout personnel)
  • jus de 2 limes
  • 120 ml d'eau
  • quelques tours à moulin de poivre noir
  • une pincée de sel
  • Tequila blanche, facultatif mais vivement conseillé ;) 

Dans un saladier, disposer les fraises partagées en deux.
Saupoudrer de sucre et laisser macérer 20 minutes.
Disposer le tout dans une casserole, ajouter l'eau, l'eucalyptus fraise-olida,
amener à ébullition puis baisser le feu et cuire environ 5 minutes.
Refroidir à température ambiante.
Verser la préparation dans un mixeur, ajouter le jus de lime, le poivre noir et la pincée de sel.
Mixer "grossièrement" histoire qu'il reste quelques petits morceaux de fraises...
Répartir dans les moules et passer au congélateur quelques heures.
Démouler à l'eau chaude.
Dans la recette originale, il est suggéré de tremper sa glace dans un verre de tequila blanche.
Sucette - Trempette - Sucette - Trempette...

20 août 2013

Mot à la bouche: Profanes de Jeanne Benameur


On m'a offert le dernier roman de Jeanne Benameur, Profanes.
L'histoire d'Octave Lassalle, ancien chirurgien qui a passé l'essentiel de sa carrière à sauver des vies.
A 90 ans, il décide que c'est sa propre vie désormais qu'il va falloir sauver.
Il se constitue alors une équipe de 4 personnes sélectionnées avec soin.
Trois femmes, un homme qui vont l'épauler, jour et nuit.
4 accompagnants de vie qui se croisent et qui portent en eux le poids d'une secrète souffrance.
Des blessures que l'on entrevoit par bribes et qui font écho à l'indicible douleur du nonagénaire.

Mon plus beau livre depuis très longtemps.
Jeanne est une dentellière qui tisse les mots avec délicatesse, humilité, dignité.
Des mots qui restent dans le creux du coeur.
La lecture demande plusieurs temps d'arrêts.
L'histoire qui s'offre à nous est tellement belle et riche qu'elle pousse à la pause.
Pour songer. Pour absorber toute cette beauté que Jeanne fait éclater à chacune des pages.

Je ne saurais que vous conseiller ce roman.
Il nous traverse de part en part et laisse en nous un puissant souffle de vie.




Extraits:

"Ils sont là, derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée.
Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir
que je les réunisse. Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour.
C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort.
Autour de moi, mais en dehors de moi."

"Louise, c'est une gosse de son village. Elle l'a vue toute petite. Et puis, elle est venue,
avec ses parents, à l'enterrement de sa mère. C'est rare qu'on amène les enfants.
Elle s'est toujours rappelé. La petite était la seule à avoir voulu toucher le corps.
Elle l'avait prise par la main, l'avait emmenée dans la chambre où sa vieille mère reposait
et quand Louise avait posé se petite main de rien du tout sur la joue de sa mère, elle, Yolande,
s'était mise à pleurer, elle qui n'avait pas encore versé une seule larme. La caresse de la petite,
toute simple, sur la joue de sa mère, c'est ce que, elle, elle n'avait jamais osé.
Ce sont des choses comme ça qui font des liens. On ne saurait pas dire."

"Elle regarde les fleurs qui poussent à foison, se dit qu'elle pourrait rapporter des brassées de fleurs.
Encore. Elle se met à cueillir, délicatement, en prenant soin de ne pas en prendre trop
au même endroit. Un bouquet réfléchi. Toute son attention concentrée sur les couleurs,
les parfums. Elle se dit que c'est son oeuvre du jour et que, si chaque jour,
elle arrivait à faire une chose, une seule, qui soit belle, elle serait sauvée. De tout.
Elle pense à sa mère toujours vêtue avec une élégance éteinte. Elle se demande
dans quelle couleur elle aimerait la voir habillée. Elle regarde ses fleurs.
Dans le bouquet est-ce qu'il y a une couleur pour sa mère ?"

"Le monde est acceptable si on voit les choses une par une. C'est l'emmêlement qui ne l'est pas."

"Les mots de l'amour il faudrait se contenter de les dire au-dessus de l'eau qui coule,
dans le vent au bord de la mer. Qu'ils soient portés loin. L'amour on ne devrait jamais l'enfermer,
ni dans les bouches, ni dans les coeurs. C'est trop vaste."

"Marc pense à tout ce qu'il a appris depuis qu'il est entré dans cette maison, qu'il a la charge du jardin.
Il sait par exemple que le chèvrefeuille, pour se reproduire, a besoin d'une variété de papillons de nuit.
Le chèvrefeuille émet le parfum de la femelle de ce papillon pour l'attirer. Parce qu'il faut que la vie
continue. Et ça a lieu. C'est pour cela que le chèvrefeuille embaume quand la nuit approche. La nature
a des habiletés étonnantes. Il pense qu'Octave Lassalle aussi. Il le regarde et voit les épaules lasses
mais le dos droit, qui tient la vie vertèbre par vertèbre.
Sans ce vieil homme il n'aurait jamais vécu la nuit qu'il vient de passer.
Une nuit forte. Simple. Une vraie nuit de vie."

"Elle avait employé plusieurs fois ce mot "tentative". Un mot qu'il aimait.
C'était celui qu'il employait pour baptiser le fait de vivre: une tentative.
Un mot humble, qui donne le droit de se tromper, d'errer, de recommencer."

"Il se rappelle quand il exerçait. Là, il n'appartenait à personne et personne ne lui appartenait.
Là, il oeuvrait, c'est tout. Et il était libre. La liberté, ça ne se compte pas au nombre d'heures
qu'on passe à travailler ou à faire quoi que ce soit, non. C'était ce sentiment, fort,
de ne plus appartenir à qui que ce soit. Juste être un humain parmi les humains, pour eux, avec eux,
sans hiatus. Être à sa place. Et oeuvrer, l'esprit libre. Relié à tous. Attaché à aucun."

"Elle bénit le libraire de rester ouvert si tard et sa liberté à elle, de pouvoir rentrer
à n'importe quelle heure sans avoir à avertir qui que ce soit.
C'est la première fois qu'elle se formule les choses de cette façon:
Elle ne pense pas je suis seule.
Elle pense je suis libre."

16 août 2013

Salade de roquette, noix de macadam caramélisées et vinaigrette à la myrtille


A Rossinière jusqu'au 22 septembre il y a Alt. +1000.
Une exposition photo en plein air.
On sillonne le joli village à pied et on découvre les oeuvres
accrochées ici et là dans les charmantes granges.
La balade est agréable, on y fait de chouettes rencontres:
des chats qui nous passent le bonjour, des chevaux qui attendent d'être caressés,
des framboises sauvages qui nous invitent à la dégustation.
On s'émerveille devant les chalets si bien décorés et les jardins des habitants, riches en fleurs.
Le contenu de l'exposition quant à lui ne m'a pas remplie.
Le travail des artistes m'a laissée dubitative et vide.

A Rossinière toujours s'érige le Grand Chalet, lieu de vie du peintre Balthus.
Surplombé par un majestueux pin et un cadre idyllique,
l'habitat semble exister comme une oeuvre d'art.
A quelques pas de là, la petite chapelle rend un hommage intime à l'artiste défunt.
Au travers de quatre films, de reproductions de photographies, de lettres et d'oeuvres,
le visiteur s'immerge dans le monde de l'artiste.
C'est ce que j'ai préféré.
Regarder le film Repentir, un voyage dans l'univers pictural du peintre
et tomber amoureuse de Balthus.



En ce moment c'est florilège de salade. Celle-ci est sublime !
Une réduction de vinaigre balsamique et de myrtille pour saucer les jeunes pousses
et quelques noix de macadam caramélisées pour le croquant. Merveilleux.



Ingrédients pour 4 personnes:

Vinaigrette (à préparer la veille)
  • 80 g de myrtilles
  • 120 ml de vinaigre balsamique
  • 50 g de sucre
  • les zestes d'une moitié de lime (grossièrement hachés)
  • 1 bâton de cannelle

Croquant
  • 120 g de noix de macadam
  • 2 cc d'huile d'olive
  • 1/4 cc de piment moulu
  • une pincée de sel
  • 1.5 cs de miel liquide

Salade
  • de la roquette
  • un mélange de jeunes pousses
  • quelques tomates cerises
  • la moitié d'un concombre émincé finement en rondelles
  • 1 ou 2 oignons rouges émincés finement en lamelles
  • un peu de ricotta
  • une poignée de myrtilles

La veille, préparer la vinaigrette. Ecraser les myrtilles à la fourchette
et les déposer dans une petite casserole. Ajouter le vinaigre balsamique, le sucre,
les zestes de lime et le bâton de cannelle. Mélanger, amener à ébullition puis baisser le feu et cuire
25 minutes. Ôter du feu ainsi que le bâton de cannelle et laisser refroidir à température ambiante
puis au frais toute une nuit pour que l'ensemble puisse travailler. 
Le lendemain passer la vinaigrette au tamis en pressant bien sur les myrtilles et réserver.
Dans un plat, disposer les noix de macadam. Arroser d'huile d'olive et de miel, saupoudrer de piment,
et de sel. Mélanger soigneusement pour que les noix soient bien enrobées.
Chauffer une poêle sur feu moyen, verser les noix et les caraméliser quelques minutes.
Ôter et refroidir sur du papier cuisson en veillant à séparer les noix collées.
Dresser sur chaque assiette un mélange de roquette et de jeunes pousses.
Disposer quelques tomates cerises partagées en deux, des fines rondelles de concombre, 
des lamelles d'oignon rouge, quelques myrtilles, un peu de ricotta par-ci, par-là et 
des noix de macadam caramélisées.
Dans un bol, verser 8 cs de réduction à la myrtille. Ajouter de l'huile d'olive, du sel
et un peu de poivre. Goûter, rectifier l'assaisonnement si besoin.
Arroser la salade de vinaigrette et déguster.

12 août 2013

Glace à l'eau citronnée aux graines de basilic


A sucer par temps très chaud.
Pour rafraîchir la bouche, pour rigoler de ces graines de basilic qui croustillent.



Les graines de basilic, une fois trempées dans l'eau, se dilatent et se couvrent d'une robe
transparente et visqueuse. Le coeur de la graine, quant à lui, reste croquant.



Ingrédients pour 4 glaces à l'eau (moules d'une contenance d'environ 1 dl)

  • 3 cc de graines de basilic
  • un bon sirop à la lime ou au citron (ou autre)
  • un peu de miel parfumé
  • eau

Faire tremper  20 minutes les graines de basilic dans un peu d'eau puis égoutter.
Dans un pichet, disposer un peu de sirop, un filet de miel parfumé, 
les graines de basilic dilatées et 4 dl d'eau. Goûter, rectifier en ajoutant plus de sirop
ou de miel si besoin.
Verser la préparation dans les 4 moules à glace et laisser prendre au congélateur.
Démouler à l'eau chaude.

8 août 2013

Burgers dinde/courgette aux oignons nouveaux et cumin oriental


La vie de l'un peut éclairer la vie de l'autre. (Jeanne Benameur)




Une recette de Yotam Ottolenghi de son dernier ouvrage Jerusalem.
Tout ce qu'il propose me plaît et me laisse à chaque fois un doux souvenir.
Comme si je connaissais déjà, comme si ses histoires à lui étaient les miennes. Elles font écho.



Ingrédients pour 18 petits burgers (source: Jerusalem, Yotam Ottolenghi)


Burgers
  • 500 g de dinde hachée
  • 1 grande courgette grossièrement râpée (environ 200 g)
  • 40 g d'oignons nouveaux émincés finement
  • 1 oeuf
  • 3 cs de menthe ciselée
  • 3 cs de coriandre ciselée
  • 2 gousses d'ail pressées
  • 1 cc de cumin oriental moulu
  • 1 cc de sel
  • 1/2 cc de poivre noir grossièrement moulu
  • 1/2 cc de cayenne
  • 100 ml d'huile de tournesol + pour la cuisson

Sauce
  • 100g de crème acidulée
  • 150g de yaourt grec
  • 1 cc de zestes de citron bio
  • 1 1/2 cs de jus de citron
  • 1 petite gousse d'ail pressée
  • 2 cs d'huile d'olive
  • 1 1/2 cs de sumac
  • 1/2 cc de sel
  • 1/4 cc de poivre noir du moulin

Pour la sauce, disposer tous les ingrédients dans un bol, mélanger et garder au frais.
Préchauffer le four à 220 C ou 200 C si chaleur tournante.
Dans un grand saladier, mélanger ensemble tous les ingrédients pour les burgers
y compris les 100 ml d'huile de tournesol. Rectifier l'assaisonnement si besoin.
Former 18 burgers d'environ 45g.
Dans une poêle large, chauffer une bonne quantité d'huile de tournesol et frire les burgers
des deux côtés sur feu moyen (environ 4 minutes). Ils doivent êtres bien grillés.
Les disposer dans un plat allant au four et terminer la cuisson durant 5-7 minutes.
Disposer les burgers dans un plat, arroser de sauce et servir chaud ou à température ambiante.


D'autres recettes de Yotam:

5 août 2013

Roulés au pavot


Qu'elles sont belles ces étoiles qui éclatent aux extrémités des pavots !








Ingrédients pour 2 roulés:

Pâte
  • 260 g de farine tamisée
  • 2 cc de poudre à lever
  • 1 pincée de sel
  • 120 g de beurre mou
  • 60 g de sucre
  • 1 oeuf
  • 2 pincée de cannelle moulue
  • zestes d'1/2 citron bio
  • un filet de lait froid

Farce
  • 240 g de pavot finement moulu*
  • 150 g de sucre
  • 3 cs de miel liquide
  • 40 g de raisins (facultatif, je n'en ai pas mis)
  • 2 pincée de cannelle moulue
  • 4 cs de rhum
  • 250 ml de lait
  • zestes d'un citron bio
  • 1 cc d'extrait de vanille
  • un peu de chapelure
  • sucre glace

* Il est important de choisir un pavot de bonne qualité. Celui que l'on trouve en général dans les grandes surfaces
n'est pas conseillé. Resté trop longtemps enfermé dans le sachet ou le bocal, il devient rance.
Privilégiez sans hésiter un pavot de qualité, celui vendu chez un marchand d'épices par exemple. 
Si vous n'en trouvez pas, je vous conseille d'opter pour une autre farce.


Pour la pâte, disposer la farine tamisée, la poudre à lever et le sel 
dans le bol de la Kitchenaid (ou autre). Mélanger.
Ajouter le beurre mou, le sucre, l'oeuf, la cannelle moulue et les zestes de citron.
Disposer le crochet et pétrir l'ensemble en ajoutant un filet de lait froid.
La pâte doit rester souple mais non collante.
Filmer la pâte et réserver au frais durant 30 minutes.
Pour la farce, disposer dans une poêle anti-adhésive le pavot moulu, le sucre,
le miel, le lait, les raisins, la cannelle et le rhum.
Cuire sur feu moyen jusqu'à ce que la masse épaississe (environ 7 minutes).
La masse doit être onctueuse, épaisse et rester légèrement humide.
Si elle est trop humide, laissez la refroidir puis ajouter un peu de chapelure.
Si au contraire elle est devenue trop sèche, ajouter un filet de lait.

Préchauffer le four à 175 C.
Disposer une feuille de papier sulfurisé sur le plan de travail et étaler la pâte
en un rectangle d'environ 45 x 40 cm.
Partager en deux parts égales.
Etaler la farce au pavot sur chaque rectangle de pâte
en laissant un bord d'un centimètre de chaque côté.
Rouler délicatement (la pâte est souple, le roulage n'est pas forcément évident).
Disposer les deux roulés sur une plaque chemisée et cuire environ 40 minutes.
Laisser refroidir puis saupoudrer de sucre glace.